Expo et frivolité

En visitant le pavillon hongrois, en souvenir de notre séjour à Budapest, nous avons vu les artisans qui y travaillaient, sculpteurs de bois, céramistes, brodeuses et dentellières. Après avoir entendu Bella Ciao joué sur le magnifique piano conçu, au bout de sept ans de recherches, en fibres de carbone, et admiré l'exposition de photos, nous sommes passées, Clémence et moi, devant une Hongroise en costume traditionnel qui faisait de la dentelle à une vitesse extraordinaire. Le hasard voulait que Clémence ait entendu parler de cette manière de travailler le coton. Nous nous sommes approchées et avons entamé la conversation. Car c'était magnifique ce qu'elle faisait. Avec plusieurs couleurs. La conversation était difficile au début car notre dentellière ne parlait qu'une seule langue, la sienne. Et elle ne connaissait qu'un seul mot de français. Par chance, c'était le mot qui désigne ce qu'elle faisait, de la frivolité.

Frivolité en français, chiacchierino en italien, tatting en anglais.

Internet offre une infinité d'images et de tutoriels. Clémence s'est donc lancée. Elle a appris très vite. En passant je dois dire que je m'étonne toujours de voir à quelle vitesse mes filles s'approprient les techniques du tricot, du crochet,... en utilisant les videos de you tube.

Sa première réalisation, des boucles d'oreille, faites à l'aiguille. Car il y a deux façons de faire de la frivolité, à l'aiguille, une longue aiguille au bout arrondi qui ne blesse pas les doigts. Et la navette. Nous avions une navette, Rosella nous en avait passé une, empruntée à sa tante, une artiste en la matière. Mais le maniement nous semblait difficile.

Depuis Clémence n'arrête pas de faire des boucles d'oreille, pour sa soeur, pour ses tantes, pour ses amies. Un paquet va bientôt partir à Nancy pour le Téléthon du faubourg. Elle a montré à la tante de Rosella comment utiliser l'aiguille et cette dernière qui n'en revenait pas de la facilité d'utilisation est prête à se lancer avec ce nouvel instrument.

Depuis nous sommes retournées à l'Expo, pour notre première photo de frivolité voyageuse. Evidemment, devant le pavillon hongrois.