Ces animaux sans qui nous n'aurions pas de laine
- sistersinwool
- 16 juil. 2015
- 3 min de lecture
Dès la Préhistoire, les hommes eurent l'idée d'élever des animaux qu'ils pourraient tondre et retondre plusieurs fois sans avoir besoin de les tuer. Ils obtenaient ainsi ce qu'ils utilisaient pour se couvrir et se tenir au chaud, la laine.
Actuellement, nous continuons à élever ces animaux, et pour la même raison. Parmi les différents types de laine obtenus, il faut en citer trois : mérinos, mohair et cachemire. Trois laines précieuses.
Le premier animal qui nous vient à l'esprit quand on parle de laine, c'est, bien sûr, le mouton qui nous donne la laine mérinos. Il fut aussi l'un des premiers animaux à être domestiqués.
On estime leur nombre actuel à un milliard, répartis dans une centaine de pays, le premier pays producteur étant l'Australie.

Les différentes parties de la toison n'ont pas la même qualité, ainsi qu'on peut le voir sur cette photo, prise par André Karwath, et trouvée sur Wikipédia. La partie numéro 1 donne la meilleure qualité, la 6 la moins bonne.

Le mohair nous est donné par un animal différent, il s'agit de la chèvre angora. C'est une race très ancienne puisqu'il existe des témoignages établissant le fait qu'il y en avait au Tibet deux mille ans avant JC.
Sa laine unit un pouvoir isolant contre la chaleur et contre le froid à une grande légèreté.
Actuellement, le premier pays éleveur de chèvres angora est l'Afrique du Sud.
Des producteurs français élèvent ces chèvres. Ils ont créé un label pour mettre en valeu
r la qualitè de leurs produits.

Ce sont les chèvres de l'ancienne province du Cachemire qui se situait entre la Chine, l'Inde et le Pakistan, qui nous donnent la précieuse laine cachemire, longue et soyeuse. Précieuse, car très rare. En fait, elle est considérée comme un produit de luxe. Cela s'explique d'une part par le fait que la production est limitée à cette zone géographique, d'autre part par la production annuelle moyenne d'une chèvre qui n'est que de 150 grammes.
C'est peut-être parce qu'elles vivent au froid, en altitude, que la laine de ces chèvres est ine, douce et solide.
Une anecdote linguistique faisant référence au fait que la laine cachemire ne provienne que de la province du Cachemire : en anglais il y aurait, selon Wikipédia, une expression signifiant "mensonge grossier". British cashmere ! Oh my God ! A vérifier auprès de purs anglophones.

Si la chèvre angora nous donne la laine mohair, en revanche, la laine angora nous est donnée par un lapin. Ce sont les lapins angora, à poils très longs, provenant d'une mutation génétique. Cette mutation concerne le fonctionnement du système pileux : les poils poussent plus rapidement et pendant une période plus longue.
Le lapin angora peut donner jusqu'à 1 kg de poils par an. La Chine est le premier producteur mondial, 90% de la récolte mondiale. Et de par la baisse automatique des prix du marché, elle a de moins en moins de concurrents.
En Chine, les poils sont obtenus par un arrachage total de la toison. Méthode vivement critiquée par les associations de défense des animaux. En Allemagne ils sont obtenus par tonte, alors qu'en France on procède à une épilation par peigne.
La laine angora est une laine chaude, douce et légère.

A ces animaux il faut ajouter les camélidés.
Le poil de chameau ou de dromadaire donne une laine dont la couleur peut aller du brun au gris en passant par le rouge. Le chameau de Bactriane, qui vit en Mongolie, donne plus de poil que le dromadaire car il passe l'hiver dans un pays froid, ce qui lui donne une toison plus longue. La tonte est peu pratiquée. En général, les poils sont arrachés par touffes qui se détachent au moment de la mue et des changements de saison.

Mais la star des camélidés vit essentiellement en Amérique du Sud. Il s'agit de l'alpaga qui fournit une laine d'une qualité exceptionnelle pour des tissus de luxe. La production est de 5000 tonnes par an, pour 3 millions d'animaux.
La tonte a lieu généralement une fois par an, en mai ou en juin, juste avant les grandes chaleurs, afin que l'animal ne souffre ni du chaud ni du froid. Elle produit 2,5 kg de laine douce, chaude, résistante et légère.

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