La suite du commentaire sur Yoshi's Woolly World

Jouer à Yoshi’s Woolly World avec une spécialiste des jeux video quand on ne l'est pas soi-même, cela revient à s'épuiser à courir derrière quelqu'un. On accepte de faire équipe, et on fait donc de son mieux. On va à droite, à gauche. On n'est jamais la première à arriver là où il faut arriver. Et d'ailleurs on ne sait pas vraiment où il faut arriver. Et c'est ce qui m'est arrivé. J'ai joué à Wooly, pour faire court, avec Clémence. Et je suis restée à la traine. Dans le monde numéro 1. Dans le monde numéro 2. Dans le 3. Dans le 4 et le 5. Par exemple la marguerite. Eh oui, là aussi, il y a un rappel de notre grand-mère. Hasard ou pas, il fallait attraper la fleur. Moi, j'essayais d'y arriver en sautant avec la touche 2, en planant avec les flèches de direction. Et quand je m'apprêtais à la cueillir, Clémence avait déjà commencé son bouquet.... Elle arrivait toujours avant moi. Et je suivais...

Ou alors il fallait tuer le monstre. Mais à deux en face de lui, les choses se compliquent. Et souvent je mangeais par erreur le Yoshi de Clémence que je devais essayer de recracher ensuite. Ou bien c'était le contraire et c'était moi qui étais mangée.

Quand il fallait redescendre quelque part je n'y étais jamais au bon moment mais, "à l'insu de mon plein gré", je descendais quand même.

S'il y avait des pelotes spéciales à prendre, je ne les voyais jamais. Par contre j'étais capable de me recharger en pelotes normales. En sautant comme une folle vers un panier rempli de pelotes. Disons que c'est amusant. Pas délirant, mais réconfortant de voir qu'il y a eu au moins un apprentissage de réussi. Ces pelotes sont censées servir au moment de la rencontre des méchants. Ces derniers sont moins sympathiques que les Yoshis, car eux ne sont pas faits en laine. Et puis ils ne sont pas les héros.

Ce qui n'est pas drôle, c'est de tomber dans le vide. On est alors transformé en objet volant non identifiable jusqu'au moment où votre équipier se rend compte que vous n'arrêtez pas de voler au dessus de sa tête. Alors soit il est sympa et il va essayer de vous toucher pour vous redonner son aspect normal, soit il fait semblant de ne pas vous voir ou de ne pas réussir à diriger son yoshi, pour vaquer tranquillement à ses petites affaires.

Au bout de plusieurs parties j'ai un peu compris ce qu'il fallait faire, j'ai acquis certains automatismes et je peux dire, puisque j'y ai joué, que c'est un jeu agréable, d'un design tout à fait particulier. Et que c'est ludique, puisque Clémence s'amusait beaucoup. Je le recommande. Il permet de se divertir sans se prendre la tête pendant une vingtaine de minutes. Plus, je ne crois pas, car on se rappelle alors qu'on a des aiguilles ou un crochet qui attendent d'être dirigés pour arriver au bout d'un ouvrage. Et il faut donc se résoudre à abandonner la partie.