Une nouvelle adepte

Giuseppina est venue hier. Elle a vu le châle fait par Clémence, a beaucoup aimé et a regretté de n'avoir jamais appris à tricoter. Nous lui avons dit qu'il était facile de remédier à cette lacune. Il lui suffisait de rester là, on lui donnait des aiguilles et de la laine et elle serait rentrée chez elle avec un ouvrage à finir. D'abord elle a commencé à dire qu'elle attendrait d'être en retraite pour se mettre au tricot. Puis elle a accepté de rester et d'essayer.

Elle a tout de suite tenu et manipulé les aiguilles comme il le fallait. Quelques rangs de point mousse évidemment pour commencer. Puis nous sommes passées au point de jersey. Et comme elle se débrouillait vraiment très bien, j'ai pensé lui montrer comment on faisait le point de riz. Mais cela ne s'est pas fait. Giuseppina n'a pas voulu que son ouvrage, son premier ouvrage, soit une succession de points. Elle a décidé qu'elle en ferait une trousse avec fermeture éclair.

C'est ainsi qu'en quelques instants on se rend compte que le tricot ce n'est pas si difficile que cela. Et que l'on s'étonne, soi-même, de l'aisance avec laquelle on peut tenir des aiguilles à tricoter. Et, maille après maille, le plaisir s'installe. L'envie de créer quelque chose. Et c'est pour longtemps. Et c'est pour toujours.